Depuis 2020, l’IRM peut donner un nom à une forte tempête selon une liste prédéfinie et sous certaines conditions : il faut qu’un code orange ou rouge pour le vent soit actif pour au moins deux provinces. Les tempêtes ayant été nommées par d’autres pays mais qui atteignent la Belgique par après, conservent ce nom pour notre communication envers le public. Nommer les tempêtes permet une communication plus claire ainsi que d’y sensibiliser le public. En outre, il est plus facile de parler de tempêtes qui se sont déroulées lorsqu’elles portent un nom.
Liste des noms 2023-2024
La liste des noms de tempête pour la zone géographique à laquelle la Belgique appartient, du 1er septembre 2023 au 31 août 2024 :
Comment et quand les tempêtes reçoivent-elles un nom ?
En 2015, les services météorologiques de Grande-Bretagne et d’Irlande ont commencé à systématiquement donner des noms aux tempêtes. Cela s’était déjà produit auparavant, mais pas de manière systématique (par exemple les tempêtes Lothar et Martin de 1999 qui causèrent beaucoup de dégâts in Europe Occidentale). Les années suivantes, d’autres pays Européens ont rejoint cette initiative.
L’Europe fut divisée en 6 zones, chacune avec sa propre liste de noms. Par contre, dès qu’un pays a donné un nom à une tempête, ce nom est aussi utilisé par tous les autres pays de la zone. De cette manière, on évite de donner des noms différents aux mêmes phénomènes, ce qui serait source de confusions.
La Belgique a été incluse dans le "groupe sud-ouest". L'IRM travaille avec ses collègues français, luxembourgeois, espagnols et portugais pour établir chaque année une nouvelle liste de noms. Comme pour les ouragans en Amérique, par exemple, les noms suivent l’ordre alphabétique. Des noms féminins et masculins sont également utilisés alternativement.
À partir du moment où un service météorologique émet un code orange ou rouge dans une zone étendue (c'est-à-dire pas localement) pour une tempête, celle-ci se voit attribuer un nom de la liste. Par exception, cela peut également se produire pour les dépressions de tempête qui n'obtiennent pas le code orange ou rouge pour le vent, mais dont l'impact est tout de même considéré comme élevé. Un exemple récent est la tempête de 2021 qui a été nommée Darcy par le service météorologique néerlandais (KNMI) et pour laquelle une alarme météorologique pour le risque de verglas (et non pour le vent) avait été émise.
Qu'en est-il des tempêtes de la saison dernière ?
Comme il y a eu peu de tempêtes significatives entre le 1er septembre 2022 et le 31 août 2023, peu de noms de tempêtes ont également été donnés. L’IRM n'a pas " baptisé " de tempêtes, mais un certain nombre d'entre elles sont arrivées (bien que de manière limitée) près de la Belgique.
Une tempête particulière, nommée en hommage au présentateur météo belge Armand Pien, fut la tempête Armand. En octobre 2022, le service météorologique portugais a donné ce nom à une dépression orageuse qui est restée principalement au-dessus de l'océan Atlantique et de l'extrême ouest du continent européen. Cette tempête n'a donc pas atteint la Belgique.
Par contre, les tempêtes Gérard (janvier), Larisa (mars), Poly (juillet) et Patricia (août) ont eu un impact limité sur notre pays.